Nous entendons beaucoup parler de l’importance du lithium pour les batteries lithium-ion des voitures électriques, mais aussi indispensables pour les éoliennes, les dispositifs médicaux, les drones et les écrans électroniques. Le lithium appartient au vaste groupe des terres rares (Rare Earth Elements – REE).
Et les terres rares… ne sont pas rares !
On en trouve des gisements naturels dans le monde entier, même en France, c’est dire ! C’est leur mode d’extraction qui est extrêmement difficile.
L’une des principales sources est le Bastnaesite (ce qui vous donnera un avantage certain au Scrabble de fin d’année). Il renferme les oxydes de plusieurs REE et doit faire l’objet d’un traitement pour séparer les différents éléments.
Par elles-mêmes, les terres rares ne sont pas toxiques ni dangereuses, ce sont les méthodes et outils d’extraction qui le sont, car ces REE ne se trouvent jamais seules et s’accompagnent parfois de métaux lourds ou de matières radioactives. L’extraction d’une seule tonne de REE peut produire à l’extrême (en Chine) 2 000 tonnes de déchets toxiques. Cette exploitation minière dévaste les sols et les ressources en eau, un peu comme le fait l’exploitation du gaz de schiste.
Ces terres rares, essentielles aux technologies à faible émission de carbone, sont paradoxales tant leur extraction contribue à détruire l’environnement.
Source : PICTET Mega, IEA
Enfin, leurs gisements sont très inégalement répartis, ce qui participe encore davantage aux déséquilibres géopolitiques, s’il y en avait besoin… A ce jour, la Chine représente 60% de l’exploitation minière et 90% du traitement.
Source : PICTET Mega, IEA
Autant d’éléments à avoir à l’esprit lorsqu’on achète un véhicule électrique : quid de la dépollution de la batterie (Environnement) et du mode d’extraction des terres rares dans des pays aux droits du travail limités (Social).
