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CoVID19 : les opportunités du « social distancing »

9 Mar. 2020 7 min de lecture

Les cas mortels concernent essentiellement des personnes âgées, présentant des faiblesses pulmonaires et notoirement les fumeurs domiciliés dans des régions très polluées. La cartographie ci-contre montre bien les pays à double risque « fumeurs + pollution » : Laos, Chine et Bangladesh en particulier.

L’autoritarisme chinois interdisant les voyages, ce qu’ils appellent les « migrations internes » (400 millions de voyages seulement contre le milliard habituel à cette période…) et pilotant la reprise d’activité de certaines usines au lendemain du Nouvel An, a permis de réduire sensiblement la pollution (ci-contre, la production d’électricité issue du charbon, thermique), participant donc de manière drastique à la réduction des facteurs de risques.

La croissance mondiale sera donc ralentie, en particulier celle de la Chine qui subit pour l’instant un choc de demande. Attendue autour de 2,9%, la croissance mondiale sera sans doute plus proche des 2,5% et 1,3% en Europe.

S’il n’est plus possible de se déplacer et très déconseillé de se rassembler, il ne reste plus qu’à rester chez soi. Les plateformes de ventes en ligne connaissent une forte croissance de leur activité, les consommateurs avançant même des achats qu’ils avaient prévus plus tard dans l’année. De même, la consommation de médias (séries, musique et jeux en ligne) devrait en bénéficier. Les détracteurs de Facebook définissaient ce média par une litote : « Alone together ». C’est un peu ce qui est en train d’arriver temporairement à l’économie chinoise qui s’organise autour du « social distancing ». Une gageure pour le pays le plus peuplé du monde qui n’est réalisable qu’avec un pouvoir très centralisé et qui sait se montrer convaincant…

En revanche, le tourisme et les transports resteront très affectés et les économies japonaises, françaises et italiennes seront particulièrement marquées si l’épidémie n’est pas endiguée d’ici l’été. Sous l’impulsion de M. Abé, le Japon avait considérablement développé son tourisme passant de 8 millions de visiteurs il y a 10 ans à plus de 30 millions l’an dernier. Mais essentiellement des visiteurs venus d’Asie.

En américain, « risque » se traduit par « chance ». Paradoxalement ces derniers jours, ce sont les investisseurs asiatiques qui se montrent les plus optimistes dans les pays les plus touchés par la mortalité du virus ! Ce sont eux qui reviennent sur les marchés sur des prix « soldés ». Reste à savoir si ces investissements demeurent des coups opportunistes ou des opérations d’investisseurs de long terme. On n’en a donc pas terminé avec la volatilité.

On s’acheminait la semaine dernière vers une action concertée des banques centrales, mais la Fed a tiré la première, sans doute beaucoup trop tôt. Faisant transparaître davantage sa propre inquiétude que sa volonté de rassurer sur la croissance. Gaspillage de précieuses munitions de baisse des taux, très mal accueilli par les marchés. Bonne nouvelle toutefois pour le marché de l’immobilier américain dont les statistiques de « new home building »restent très encourageantes.

Attention aux effets de bord sur la valorisation des engagements sociaux, leurs taux d’actualisation (ci-dessous) repartent à la baisse.

Nous remercions : JP Morgan, SKY Harbor Capital, Goldman Sachs AM, pour la qualité de leurs publications, sources de nos lectures et de ce résumé.

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