On a tendance à le croire, mais c’est inexact.
Les règles applicables aux salariés du privé et aux fonctionnaires dits « sédentaires » (c’est-à-dire dont le travail ne présente pas de risque particulier ou de fatigue exceptionnelle), sont identiques en matière d’âge légal de départ. Ce dernier est fixé à 62 ans dans les deux cas, et à 67 ans pour ce qui est de l’âge d’annulation de la décote.
Depuis 2003, les réformes ont fait progresser l’âge moyen de départ en retraite
Les réformes menées depuis 2003 dans le régime de la fonction publique d’Etat ont eu pour effet d’aligner les conditions de départ de ses agents avec celles des salariés du privé, et de faire ainsi progresser l’âge moyen de départ en retraite.
En revanche, les catégories dites « actives » ont la possibilité de partir en retraite dès l’âge de 52 ans (catégorie « super actives » de la fonction publique, policiers par exemple) ou 57 ans (comme c’est le cas pour les aides-soignantes), ce qui a pour effet de tirer vers le bas l’âge moyen de départ des agents de l’Etat dans leur ensemble.
Au final, la différence globale entre les âges moyens des deux catégories de salariés dans leur ensemble n’est pas énorme : en 2017, les salariés du privé sont en moyenne partis en retraite à 62,5 ans, contre 61,3 ans pour les fonctionnaires civils (hors La Poste et Orange).
Sources : www.statistiques-recherches.CNAV.fr / www.fonction-publique.gouv.fr