Rubrique ESG et de sobriété – Septembre 2023

La dégradation de l’environnement et le réchauffement climatique ne s’arrêtant pas à nos frontières – contrairement au nuage de Tchernobyl…- il faudra s’habituer à prendre en compte des considérations géopolitiques dans la présente rubrique.

En plein été, le coup d’Etat au Niger nous alerte sur les ressources en Uranium, et l’approvisionnement des 8.000 tonnes annuelles requises pour nos 56 réacteurs, nécessaires à notre production électrique décarbonnée. Jusqu’à présent, cette ressource provient essentiellement du Kazakhstan (27 %), du Niger (20 %) et de l’Ouzbékistan (19 %). Mais, pour relativiser le poids du Niger, il ne représente en fait que 4% de la production mondiale. Les quatre plus grands producteurs étant le Kazakhstan, le Canada, la Namibie et l’Australie.

Principaux pays producteurs d’Uranium

On sait que le nucléaire a une empreinte carbone très faible, mais qu’il ne pourra pas, à lui seul, répondre à la demande de pointe. Il doit donc être complété par des énergies renouvelables qui puissent être sollicitées à tout instant. Et c’est là la principale limite de ces énergies renouvelables : leur disponibilité continue et régulière, à tout moment.

Empreinte carbone des différentes technologies de production d’électricité

Après avoir arrêté toutes nos centrales à charbon en 2024, mais sans avoir lancé de nouvelles centrales nucléaires ces 15 dernières années, notre parc de production n’aura plus la puissance nécessaire. Et parce que la relance du nucléaire demandera une douzaine d’années, il faudra envisager la construction de quelques centrales à gaz, pour gérer la transition.

Et nous revoici face au sujet du risque d’inflation du prix du gaz. Sans doute pas pour la fin de l’année 2023, compte tenu de la bonne reconstitution des stocks. Mais à long terme ?

Stock de gaz naturel de l’UE, % des capacités